Miroir, miroir… dis moi la vérité rien que la vérité
Vous vous rappelez cette époque où nous vivions le grand amour avec les marques, sans penser au lendemain ? Cette même époque où McDonald’s faisait couler beaucoup d’encre en se mettant au vert (au sens propre) et en vous disant : « Venez comme vous êtes ».  
Presque quinze ans plus tard, le mantra signé par l’agence BETC n’a jamais sonné aussi vrai. Il faut dire qu’à son lancement en 2009, nous étions encore loin des considérations de notre époque.  
Mais depuis, nous sommes entrés dans l’ère de la normalité.  
Exit la génération X et Y, c’est la génération Z qui dicte les codes d’une nouvelle relation avec les marques. Une relation franche, parfois tumultueuse, car la génération Z est le reflet de notre société : elle est ambivalente. Entre rêve et réalité, entre intimité et célébrité, entre tendance et responsable… consommer devient alors un choix de conscience, entre le bien et le cool.

L’oeil des réseaux
Non, elle n’est pas fâchée avec la publicité traditionnelle. Elle est moins concernée, peu réceptive, mais reste adepte de grosses sagas publicitaires.    
En revanche, lorsqu’il s’agit de jouer avec ses codes et ses outils… pas de quartier ! Stop le greenwashing, stop les messages pompeux ou trompeurs. Lorsqu’on parle de Social Media, la Gen Z n’a qu’un mot à la bouche : L’AUTHENTICITÉ.  

Derrière cette quête d’authenticité se cachent deux éléments clés.

L’authenticité, où la quête de normalité. Vous connaissez l’histoire ? Dans un monde post-covid, les jeunes générations renouent avec des valeurs simples, familiales, rurales… Mais ne nous leurrons pas, la Gen Z n’a pas envahi l’Aveyron et reste accro à son smartphone ! Cette authenticité est aussi et surtout traduite par la soif d’expériences nature, de découvertes, de voyages, qui représente l’un de leurs premiers postes de dépenses.  
L’autre authenticité, c’est la quête de vérité qui guide le comportement de cette génération. A l’heure du tout numérique, il est difficile de tromper les consommateurs… les risques sont élevés. Et pourtant, près de la moitié des Z estiment ne pas obtenir d’informations suffisamment claires de la part des marques. Fini l’opulence : la génération Z attend du vrai, du transparent, un contenu qui lui ressemble et auquel elle s’identifie pour s’engager. 

Le changement c'est maintenant
Quinze ans après, la normalité de McDonald’s semble encore inspirer, au point de pousser les grandes marques à se mettre à nue, elles aussi, face à de nouveaux acteurs qui jouent pleinement la carte de la transparence.  
Une belle opportunité - imposée certes - de jouer la carte de la normalité et de se dévoiler, même imparfaite, car l’effort d’amélioration semble primer tout autant pour ces nouveaux consommateurs.  
Le culte de la normalité outrepasse la simple tendance. Certaines marques comme Célio ne s’y trompent pas, en plaçant l’exercice au rang d’art de vivre, avec une nouvelle plateforme de marque sans équivoque : « Be Normal ».  
A l’ère de la normalité, les belles et fastueuses paroles publicitaires des années 90 semblent bien loin…